Hwang Jin Yi

Réaction à chaud pour cette « critique » du drama Hwang Jin Yi que je viens juste de finir. Des milliers de choses à dire, beaucoup de choses ressentis, énormément d’affection pour ce drama que je ne pourrais pas oublier. Je suis en train d’écouter la musique, et je ne peux m’arrêter de pleurer. Pleurer de tristesse mais aussi de bonheur, car je me suis tellement attachée à Hwang Jin Yi. J’aime les personnages tragiques c’est certain. Hwang Jin Yi en fait partie. Mais je n’arrive pas vraiment à exprimer ce que je ressens, ah trop de choses à dire. Ça peut paraître ridicule cette passion, cet attachement pour ce personnage, mais quelque chose en elle me touche, me fait fondre, me fait craquer. Déjà sa condition de courtisane. Vous savez, j’ai toujours été attirée par les courtisanes/prostituées, et ça, déjà dans les Bolly : Madhuri dans Devdas, Aishu dans Umrao Jaan, Rani (Mangal Pandey, Sawaariya), Konkona, Kareena… sans parler des geishas japonaises. On ne peut d’ailleurs nier les ressemblances entre les Geishas, les Gisaeng et les courtisanes indiennes. Ce sont des personnages qui me plaisent énormément, car elles sont fortes mais souffrent aussi énormément, parce qu’elles doivent toujours être belles et souriantes malgré leur tristesse, que ce sont des artistes, de grandes artistes mais en même temps des esclaves, des jouets. Ceci est merveilleusement bien retranscrit dans Hwang Jin Yi. Je me souviens de cette citation : « La chose la plus importante pour une courtisane est la tristesse ». Leur vie n’est faite que de douleur, car elles n’ont pas le droit d’aimer, qu’elles doivent supporter toutes les peines sans rien dire… une vie de privation et de peine. Ce genre de chose tragique me touche, je suis quelqu’un de tragique haha ^^
Bref, cette condition de courtisane me touche énormément, et je ne pouvais qu’aimer ce fabuleux drama.

Tout d’abord, ce qui m’a plu, au début, c’est la grâce, la beauté, la poésie, la délicatesse qu’exprimait le drama. On est comme Jin Yi petite, on est ébloui par ce monde de couleurs chatoyantes, de danses, de chants, de festins. Comme Jin Yi, on est enjoué, on a soif d’apprendre, on veut devenir la meilleure, et on ferait tout pour réussir. D’ailleurs, dès le début du drama, on comprend rapidement la personnalité de Jin Yi : Une jeune fille fière mais prête à tout pour avoir ce qu’elle désire, elle n’hésite pas à braver les interdits, elle possède une volonté incroyable, une force inestimable, c’est ce qui lui permettra d’ailleurs de survivre à toutes les épreuves qu’elle va subir. Elle va transformer cette force en arrogance, seul rempart pour continuer à vivre, seul rempart contre la douleur qui la dévore. D’ailleurs cette arrogance lui causera bien des ennuis, lui attirera la haine de nombreuses personnes mais la sauvera en même temps. C’est ce que j’aime chez elle, c’est un personnage complexe, ni tout noir, ni tout blanc, elle fait parfois des choses vraiment « horribles » tout étant tellement touchante, c’est toute l’ambigüité de son personnage. Je l’admire tellement pour son courage et sa force. Vraiment, j’aimerais être comme elle. Mais malgré cette force, c’est aussi une jeune femme rempli de faiblesse, on la voit douter à de nombreuses reprises, parfois elle échoue, elle est aussi raillé, elle est parfois au bord du vide même, elle aura aussi besoin d’aide, car elle n’est pas seule, loin de la. Tout un ensemble de personnages sont là pour la soutenir, l’aider, la sauver. Certaines de ces relations oscillent entre l’amour et la haine, les deux étant souvent lié. Ce que j’ai aimé aussi chez elle, c’est qu’elle a osé secouer ce petit monde stricte et plein de règles, elle a choqué de nombreuses personnes, et c’est assez drôle. J’ai adoré la partie sur son apprentissage, sur les règles de la vie d’une courtisane, mais j’ai aussi aimé qu’elle les bouleverse. Son arrogance envers les nobles est exceptionnelle, et elle crainte et admirée pour ça en même temps. Enfin, voila c’est un personnage « entier », franc, qui fait « vrai » car la nature humaine est complexe et elle la représente parfaitement.


Pour essayer de parler du drama plus généralement, évidemment, j’ai aimé le côté « historique » et « esthétique ». Première impression dès le 1er épisode : c’est beau et c’est bien filmé. Les couleurs (même si je ne suis pas sur qu’a l’époque, elles étaient si vives) les décors (les temples, les palais) les danses, la musique (j’ai beaucoup aimé le mélange entre la musique traditionnelle coréenne et la musique classique, l’OST est à tomber par terre). Ce drama est une magnifique introduction à la culture traditionnelle coréenne : on y apprend évidemment beaucoup de choses sur le monde des courtisanes, mais aussi sur la noblesse et les règles de cette époque, les statuts sociaux, les arts. Je me souviens de quelques scènes ou on voit les courtisanes se promener pendant le jour du marché, je trouve que l’ambiance est bien représentée : les stands, les spectacles de rue. J’ai beaucoup aimé.
Comme dit déjà plusieurs fois, on en apprend beaucoup sur l’apprentissage des futurs gisaeng. L’apprentissage est dur et rude, les jeunes filles doivent supporter des entrainements vraiment difficiles, et l’usage de la force et de la violence était habituel à cette époque. De nombreuses fois, elles se font punir de façon très rude : les mollets nus, ils sont frappés par une fine baguette de bois. D’ailleurs, Jin Yi, avec son arrogance et sa fierté, s’évanouira une fois à force d’être battue, car elle a voulu « avoir le dernier mot ». (Et elle veut l’avoir souvent, je ne me rappelle plus le nombre de fois ou tous les personnages lui disent d’arrêter d’être si bornée)
Évidemment, aussi, ce qui m’a beaucoup plu, ce sont les passages de danses. La danse des tambours, the « crane’s dance », la danse des épées… toutes les danses sont très belles, très émouvantes aussi. J’ai beaucoup aimé, tout au long du drama, l’apprentissage de toutes ces danses, que ce soit par Jin Yi ou sa rivale, Bu Yong. Mais il faut avouer que ces moments étaient parfois trop brefs ou interrompus par du blablabla, c’est un peu dommage, mais ça ne m’empêche pas d’avoir adoré ces moments. J’ai beaucoup aimé la danse des tambours, je trouve que c’est une danse fabuleuse, je dis ça car je l’ai vu en vraie, et c’est vraiment magnifique. Mais je crois que ma danse préférée est la danse finale. Je ne dirais pas pourquoi par respect pour ceux qui n’ont pas vu le drama.
Une chose encore que j’ai beaucoup apprécié, c’est la réalisation. Les dramas historiques ont clairement une longueur d’avance. Même pendant les brefs moments de bagarres, c’était très bien fait et agréable à voir. Les moments de danses sont très bien filmés également, tout comme les moments tristes. La réalisation sert vraiment à appuyer les sentiments des personnages. Merci au réalisateur.


Pour moi le drama se divise en 3 trois parties, mes préférées étant la 1ère et la dernière. La 1ère allant du 1er jusqu’au 9ème épisode est pour moi symbole de l’innocence, de la candeur, de la découverte, de la naïveté. La candeur de Jin Yi petite qui défais chier ce monde des gisaeng rempli de couleurs, la découverte des entrainements et des danses, son enthousiasme et sa soif d’apprendre, mais c’est également la découverte du 1er amour, mais aussi des premières peines et de la souffrance. Cette partie m’a autant enchantée qu’elle m’a déchirée à sa fin. J’ai adoré l’histoire d’amour entre Jin Yi et ce jeune noble, comment ils se rencontrent, très typique des dramas, c’est tout mignon et en même temps très tragique. JSK est tout simplement adorable dans ce rôle, bon, il a une tête de bébé mais ça lui va bien, et son couple avec Ha Ji Won marche bien, très bien même. Il y a beaucoup de tendresse dans ce couple. J’ai donc beaucoup aimé, mais l’épisode 9 m’a déchirée. Je crois que je pleurais même plus que Jin Yi. Et aussi dans cette partie qu’on défais chier la plupart des personnages : la maitresse de Jin Yi, personnage également très complexe, sa mère, les autres courtisanes, son amie Dam Shin, sa rivale Bu Yong. Je développerais les personnages plus tard.
La 2ème partie est celle que j’ai le moins apprécié. Pour moi elle va du 10ème au 17ème épisode. Il y a eu une sorte de vide pour moi, même s’il a y a des moments que j’ai adoré, notamment la rencontre avec le ministre ou son apprentissage de la danse des épées. Dans cette partie, Jin Yi devient Myung Wol, la courtisane la plus célèbre et la plus demandée, mais aussi la plus arrogante. C’est à ce moment la qu’elle est ose tout et risque parfois sa vie. Je n’ai pas détesté cette partie, loin de la, mais je l’ai trouvée moins prenante, trop longue et trop lente et moins émouvante, même si j’ai versé quelques larmes. En fait, j’ai trouvé cette partie assez froide à l’image de Myung Wol. Et puis, je n’ai pas aimé le personnage de […] qui était trop énervant.
Mais comme je l’ai déjà dit, je n’ai pas détesté, certains personnages sont plus développé comme le garde du corps de Myung Wol (qui m’a beaucoup fait penser à celui de Kiha dans The legend) ou la maitresse de Bu Yong, même si au début je ne l’aimais pas trop. Cette partie, j’ai vraiment mis du temps à la regarder.
Et enfin, la 3ème, du 18ème épisode au 24ème, que j’ai dévoré, ou je n’ai fait que pleurer. Je ne sais pas trop comment résumer cette partie, mais je pense que ce sont les moments les plus difficiles de la vie de Jin Yi.. La ou elle était véritablement au bord du gouffre. Il y a tellement de scène que j’aime dans cette partie. C’est aussi la ou commence réellement son histoire avec le ministre. Les moments ou elles dansent sont tellement émouvants. Pendant l’épisode 22, j’ai vraiment cru que j’allais hurler, tellement c’était insoutenable. Ça peut paraître stupide, mais je vivais vraiment le drama. Et il faut que je le dise : j’ai adoré la fin, et c’est une des plus belles de dramas que je n’ai jamais vu.


Maintenant je vais m’attaquer aux personnages. Je pense assez avoir parlé de Jin Yi et de son caractère. Je rajouterais juste que c’est une magnifique et grande artiste.

Le second personnage dont j’ai envie de parler est la maitresse de Jin Yi. Mes sentiments n’ont cessé d’évoluer vis-à-vis d’elle. Je suis passée du respect et de l’amour à la haine, puis de nouveau au respect. Mais qu’est ce que parfois je l’ai trouvée cruelle et sans cœur. Je l’ai vraiment hait un moment donné, je l’ai hais d’avoir rendu Jin Yi si froide, d’avoir rendu Jin Yi comme elle. Je lui en ai voulu, beaucoup, énormément. Mais pourtant, je l’ai beaucoup aimé, car elle aime les filles, elle veut les protéger, même si elle doit être cruelle envers elles. Mais bon, j’ai quand même trouvé que parfois elle allait trop loin (pauvre Sum Sum) mais c’est un très beau personnage féminin, une femme mûre, qui elle aussi à du renoncer à son amour. Et j’ai de plus beaucoup aimer sa relation avec la maitresse royale. Au début, elle aussi je ne l’aimait pas du tout, je la trouvais vraiment arrogante. Mais, on apprend à la connaître, j’ai commencé à l’apprécier quand Jin Yi devient son élève et qu’elle lui apprend sa danse des épées. Au final, j’ai trouvé que c’était un personnage sensible et juste. Dans la 3ème partie, je l’ai vraiment beaucoup aimé, ce qu’elle fait pour Jin Yi est vraiment beau. Elle s’inquiète beaucoup pour elle. C’est encore une fois un personnage écrit avec beaucoup de réalisme.
En parlant d’elle, je ne peux qu’évoquer Bu Yong, rivale de Jin Yi et courtisane royale. Il faut avouer que parfois, je l’ai trouvé vraiment irritante, vile et immature (surtout quand elle fait des coups bas à Jin Yi alors qu’elle n’arrête pas de réclamer une vraie compétition entre elles) elle envie Jin Yi de toute ses forces, elle est acharnée, un peu trop avide de pouvoir à mon avis mais elle arrive à reconnaître ses erreurs et le talent de Jin Yi. Mais d’un côté, je la comprends. Elle est jalouse de Jin Yi car même sa propre maitresse lui porte plus d’attention qu’à elle, même l’homme qu’elle aime se tourne vers Jin Yi. Donc je comprends ses réactions, elle a eu l’impression d’être délaissée.

Ensuite, j’aimerais parler du personnage du ministre. Je l’ai beaucoup aimé, même si au début je l’ai trouvé un peu mou. C’est un homme dévoué à sa profession mais aussi à Jin Yi. C’est un homme respectueux et respecté, droit et juste. Et il faut avouer que l’acteur joue très bien, comparé à son rôle dans ‘wonderful life’. Par contre, j’ai eu vraiment beaucoup de peine pour lui à la fin, et c’est dommage qu’au dernier épisode, on ne sache pas ce qu’il devient. Car il a quand même beaucoup compté dans la vie de Jin Ya, il lui a été d’un énorme secours, il éprouvait un amour profond et véritable pour elle. Je suis un peu triste pour lui.

Après il y a beaucoup de personnages que j’ai aimé, comme la mère de Jin Yi qui ne veut pas que sa fille subisse le même sort qu’elle, son garde du corps qui éprouve un amour placide pour elle, son amie Dam Shi et le serviteur de JSK, toutes les autres courtisanes… bref il y a beaucoup de personnages, et tous font des erreurs, tous sont humains, que je ne trouve pas qu’il y a ait de « méchants » et de « gentils » dans ce drama.

Enfin je termine, pour dire que, quand même, la prestation de Ha Ji Won est exceptionnelle. On sent qu’elle a beaucoup travaillé pour ce rôle, c’est une grande actrice, c’est certain, elle a vraiment su pénétrer la personnalité de Jin Yi et je la remercie, car ce drama n’aurait pas été aussi bon sans elle.